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Correction du sujet :      Bac S 1999  Polynésie  (Juin 99)

Problème  (11 points)                                                          Enoncé

 

Partie A :        1. a.     1. b.     2.         3.         4.         5. a.     5. b.     6.

Partie B :        1.         2.         3.         4.         5.         6.         7.         8.

 

Ce sujet nécessite de connaître les points suivants du cours :

 

 

Partie A :

 

Soit f la fonction définie sur  par : f(x) = x - e2x -2 .

On note (C) la courbe représentative de f dans un repère orthonormal ( O ; i , j ). On prendra 5 cm comme unité.

 

1. a. Déterminer la limite de f en  - ¥ . (0,5 point)

 

On a :

 

donc par les théorèmes algébriques de calcul de limite, on a     lim x®-¥ f(x) = -¥ .

 

 

1. b. Vérifier que, pour tout réel x non nul : (0,25 point)

Déterminer la limite de f en + ¥ . (0,5 point)

 

On a, pour tout x positif :

 

 

On a :

 

donc d'après l'expression de f obtenue ci-dessus et d'après les théorèmes algébriques de calcul de limites, on a :

 

lim x®+¥ f(x) = - ¥

 

 

2. Déterminer f ’ . Étudier le signe de f ’(x) et calculer la valeur exacte du maximum de f .   (0,25 point ; 0,5 point ; 0,25 point)

 

f est dérivable sur R , en tant que somme de fonctions dérivables sur  et on a :

 

f ’(x) = 1 - 2e2x-2

 

 

    f ’(x) = 0      ó        1 - 2e2x -2 = 0

 

ó        e2x – 2 = 1/2

 

ó        ln (e2x - 2) = ln (1/2)

 

ó       2x -2 = - ln 2

 

ó       x = 1 –(1/2)(ln 2)

 

    f ’(x) > 0      ó        1 - 2e2x -2 > 0

 

ó       e2x – 2 < 1/2

 

ó       ln (e2x - 2) < ln (1/2)  (la fonction ln étant strictement croissante sur ]0 ; +¥[, l'inégalité ne change pas de sens)

 

ó       2x -2 < - ln 2

 

ó       x < 1 –(1/2)(ln 2)

 

donc :

·         pour tout x Î ] -¥ ; 1 - (1/2)(ln 2) [,  f ’( x) > 0

·         pour tout x Î ]1 - (1/2)(ln 2) ; +¥ [,  f ’( x) < 0

·         f ’[1 - (1/2)(ln 2)] = 0 .

 

donc :

·         f est strictement croissante sur  ] -¥ ; 1 - (ln 2)/2 [

·         f est strictement décroissante sur  ] 1 - (ln 2)/2 ; +¥ [

·         f admet un maximum en  x = 1 - (ln 2)/2  .

 

Calculons la valeur que prend ce maximum :

 

 

Le maximum de f sur  est donc égal à (1-ln2)/2 .

 

 

3. Démontrer que la droite (D) d’équation y = x est asymptote à la courbe (C). (0,5 point)

Étudier la position relative de (C) et (D). (0,5 point)

 

Pour tout x réel , on a :   f(x) - x = - e2x - 2,

 

et on sait par la question 1. que   lim x®-¥ e2x -2 = 0   .

 

donc  lim x®-¥ [f(x) - x] = 0  .

 

On en déduit que (D) est asymptote à (C) au voisinage de -¥.

 

D'autre part, pour tout x réel, on a :  e2x - 2 > 0.

 

donc   f(x) - x < 0 ,

 

donc (C) est toujours située au-dessous de (D).

 

 

4. On note A le point de la courbe (C) d’abscisse 1.

Déterminer une équation de la tangente (T) en A à la courbe (C). (0,5 point)

 

Une équation de la tangente (T) à (C) en A est :

 

y  =  f ’(1) (x-1) + f(1)

 

On a :

�.      f ’(1) = 1 – 2 e2 - 2  =  1 - 2  =  -1

�.      f(1)  =  1 - e2 - 2 =  1 - 1  =  0

 

donc une équation de (T) est :   y = - x + 1  .

 

 

5. a. On note I l’intervalle [0 ; 0,5].

Démontrer que l’équation f (x) = 0 admet dans l’intervalle I une unique solution qu’on notera a. (0,5 point)

 

On a :     1-(1/2)(ln 2) = 0,7  à 0,1 près,

 

donc l'intervalle I est inclus dans l'intervalle ] -¥ ; 1-(1/2)(ln 2) [ ,

 

donc f est strictement croissante sur I.

 

f étant dérivable et strictement croissante sur I, elle réalise une bijection de I sur f(I)=[f(0) ; f(0,5)].

 

De plus, on a :

 

donc  l'équation f (x) = 0 admet une unique solution  a  appartenant à I.

 

 

5. b. Déterminer une valeur approchée à 10-1 près de a. (0,25 point)

 

Par la calculatrice, on obtient   a = 0,2 , à 10-1 près.

 

 

6. Construire la courbe (C), l’asymptote (D) et la tangente (T). (0,5 point)

 

 

 

 

Partie B :   Détermination d’une valeur approchée de a

 

On définit dans  la suite (un) par :

 

1. Soit g la fonction définie sur  par g(x) = e 2x - 2 .

Démontrer que l’équation f (x) = 0 est équivalente à g(x) = x.

En déduire g(a). (0,5 point ; 0,25 point)

 

On a , pour tout x réel :

 

     g(x) = x       ó        e2x -2 = x

 

ó       x - e2x - 2 = 0

 

ó       f(x) = 0.

 

Comme on a f(a) = 0 , on en déduit que :

 

            g(a) = a

 

 

2. Démontrer que, pour tout réel x de l’intervalle I, on a :   |g'(x)| £ 2/e  . (0,5 point)

 

La fonction g est dérivable sur  , en tant que composée de fonctions dérivables sur  .

 

On a , pour tout x Î  ,   g'(x) = 2e2x - 2 .

 

Or, pour tout x Î I :                  0 £ x £ 1/2

 

                       ó        0 £ 2x £ 1   (2 est positif, donc le sens de l'inégalité ne change pas)

 

ó       - 2 £ 2x - 2 £ - 1

 

ó       e- 2 £ e2x - 2 £ e-1   (la fonction exponentielle étant strictement croissante sur R, le sens de l'inégalité ne change pas).

 

ó       2/e2 £ 2.e2x - 2 £ 2/e

 

donc pour tout x de I, on a   |g'(x)| £ 2/e  .

 

 

3. Démontrer que, pour tout réel x de l’intervalle I, g(x) appartient à I. (0,5 point)

 

On a montré à la question précédente que, pour tout x Î I,   2/e2 £ 2.e2x - 2 £ 2/e , or :

 

 

donc, pour tout x Î I,   0 £ g(x) £ 0,5 ,

 

donc pour tout x ÎI , g(x) appartient à I .

 

 

4. Utiliser l’inégalité des accroissements finis pour démontrer que, pour tout entier naturel n :   |un+1 - a| £ (2/e).|un - a|   . (0,75 point)

 

On a :

 

L'inégalité des accroissements finis permet alors d'écrire que, pour tous réels x et y appartenant à I, on a

 

 

Nous devons dans un premier temps montrer que pour tout n de  , un appartient à I.

 

Procédons par récurrence :

 

 

Nous avons un+1 = g(un) et on a montré que, pour tout réel x de I, g (x) appartient I.

 

donc un+1 appartient à I.

 

On a donc, par récurrence, que pour tout n de  , un appartient à I .

 

L'inégalité des accroissements finis obtenue plus haut, écrite dans le cas particulier où x = un et y = a (a appartient bien à I) donne, pour tout n de N :

 

Et comme un+1 = g(un) et g(a) = a , on obtient alors pour tout n Î :

 

 

5. Démontrer, par récurrence, que :   |un - a| £ (2/e)n   . (0,75 point)

 

Raisonnement par récurrence :

 

 

donc |u0 - a| £ 1 ,

 

donc |u0 - a| £ (2/e)0 .

 

 

Par l'inégalité obtenue à la question précédente, on a :   |un+1 - a| £ (2/e).|un - a| ,

 

donc   |un+1 - a| £ (2/e).(2/e)n = (2/e)n+1.

 

On a donc, par récurrence, que pour tout n de  ,

 

 

6. En déduire que la suite (un) converge et donner sa limite. (0,75 point)

 

On a   |2/e| < 1  ,

 

donc   lim n®+¥ (2/e)n = 0  .

 

Par la question précédente, on a :   0 £ |un - a| £ (2/e) n    (une valeur absolue est toujours positive !)

 

donc     0  £  lim n®+¥ |un - a|  £  lim n®+¥ (2/e)n = 0

 

donc     lim n®+¥ |un - a| = 0

 

donc (un) converge vers a .

 

 

7. Déterminer un entier naturel p tel que : |up - a| < 10-5. (1 point)

 

On a   |u p - a| < 10-5  dès que (2/e) p < 10-5 .

 

Or on a : (on rappelle que la fonction logarithme étant croissante, l'inégalité ne change pas de sens !)

 

 

Un entier naturel p tel que |up - a| < 10 - 5 est 38. (Pour être précis, tous les entiers naturels supérieurs à 38 conviennent.)

 

 

8. En déduire une valeur approchée de  a  à 10-5 près : on expliquera l’algorithme utilisé sur la calculatrice. (1 point)

 

Par le résultat de la question précédente, on sait qu'une valeur approchée de  a  à 10-5 près est  u 38 .

 

L'algorithme est simple : on calcule u0 , puis u1 = g(u0) , … , puis un+1 = g(un) , et ce jusqu'à  n = 38  au moins.

 

La calculatrice nous donne  u38 = 0,2031878 ,

 

donc une valeur approchée de  a  à 10-5 près est :

 

a = 0,20318

 

 

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