Correction
du sujet : Bac S 1999 Paris (Juin 99)
Exercice 2 (4 points) Énoncé
1. a. 1. b. 1. c. 1. d. 2. a. 2. b. 2. c.
Ce sujet nécessite de connaître les points suivants
du cours :
Dans cet exercice, n est un entier naturel
non nul. On considère la suite (un) définie par :
1. a. Soit j la fonction
définie sur [0; 2] par j(t) = (2t + 3) /
(t + 2).
Étudier les variations de j sur [0; 2]. En
déduire que, pour tout réel t dans [0; 2],
3/2 £ j (t) £ 7/4. (0,25 point
; 0,25 point)
Etudions la fonction j définie sur [0;2] par : j(t) = (2t + 3) / (t + 2).
Cette fonction est dérivable sur [0;2] car
Calculons sa dérivée : on pose j(t) = u(t) / v(t) avec :
On applique la formule j' = ( u' v - u v' ) / v
² , d'où :
On a immédiatement que j'(t) > 0 , pour tout tÎ[0;2], et on en déduit que j est strictement croissante
sur l'intervalle [0;2].
Comme j est strictement croissante, si 0 £ t
£ 2
, alors j(0)
£ j(t)
£ j(2).
Or j(0)
= 3/2 et j(2) = 7/4,
on obtient
donc immédiatement que pour tout t Î [0;2] , 3/2 £ j(t) £ 7/4.
1. b. Montrer que, pour tout réel t
dans [0 ; 2], on a 3/2 et/n
£ j(t) et/n
£ 7/4 et/n . (0,5 point)
En reprenant l'inégalité obtenue à la question
précédente et en la multipliant par e t/n (on conserve le sens de l'inégalité car e t/n ³ 0, pour tout tÎ[0;2]),
on obtient pour tout tÎ[0;2] , (3/2) e t/n £ j (t) e t/n £ (7/4) e t/n .
1. c. Par intégration, en déduire
que : (0,5 point)
Dans l'inégalité obtenue à la question 1) b),
nous avons trois fonctions de la variable t, intégrables sur [0;2] (car
continues sur [0;2]), donc on obtient, par le théorème d'encadrement des
intégrales :
1. d. On rappelle que lim h®0 (eh-1)/h
= 0. Montrer que, si (u n) possède une
limite L, alors 3 £ L £ 7/2 . (0,5
point)
Soit L la limite de la suite (un). Par le
résultat de la question 1. c. , on a :
Effectuons le changement de variable h=2/n (quand n
tend vers l'infini, h tend vers 0), d'où :
Or, par le cours, on sait que quand h tend vers
0, ( eh - 1 ) / h tend vers 1,
donc 3 £ L £ 7/2 .
2. a. Vérifier que, pour tout t dans [0 ;
2], on a : (0,5 point)
En déduire l’intégrale : (1 point)
Pour tout t différent de -2 , on a :
En factorisant comme ci-dessus, nous avons utilisé
la méthode correspondant à la démarche intellectuelle la plus rigoureuse
(c'est-à-dire qu'on part de ce qu'on connaît et on aboutit au résultat en
factorisant puis en simplifiant), mais on pouvait aussi procéder comme
ci-dessous (en partant du résultat, qui est donné dans l'énoncé) :
Ce résultat étant vrai pour tout t différent de -2,
il est donc vrai pour tout t appartenant à [0; 2].
Par cette nouvelle écriture du quotient (2t+3/(t+2),
nous voyons que nous avons une somme de deux fonctions de t facilement intégrables
:
On a alors obtenu une décomposition de la fonction j sous la forme d'une somme
de fonction intégrables sur ]-2; +¥] :
Une primitive de la fonction j ( j(t) = f(t) + g(t) )
est donc la fonction F = F + G, avec F(t) = F(t) + G(t) = 2t -
ln(t+2), pour tout t Î]-2; +¥[ (et on a bien t+2 > 0
pour que le logarithme népérien soit bien défini).
L'intervalle [0; 2] étant inclus dans ]-2; +¥[, on a immédiatement que la
fonction j est intégrable sur [0; 2],
donc l'intégrale I est bien définie :
Or
ln(4) = ln(2²) = 2 ln(2) ,
donc I = 4 - ln(2).
2. b. Montrer que, pour tout t dans
[0; 2], on a 1 £ et/n £ e2/n.
En déduire que I £ un £ e2/n
I. (0,5 point)
La fonction exponentielle est strictement croissante
sur R , elle l'est donc également sur [0; 2], et par définition d'une
fonction croissante :
si 0 £ t £ 2 , alors e0/n £ et/n £ e2/n, c'est-à-dire 1 £ et/n £ e2/n ,
donc pour tout t dans [0; 2], 1 £ et/n £ e2/n .
Or, à la question 1. a. , nous avons montré que pour
tout t Î[0; 2], 3/2 £ j(t) £ 7/4,
donc j est positive sur cet
intervalle,
donc, pour tout t dans [0; 2], j(t) £ j(t).et/n £ j(t).e2/n (on conserve bien le sens de l'inégalité car j(t) ³ 0).
Par le théorème d'encadrement des intégrales, on en
déduit :
Or j(t) = (2t + 3) / (t + 2), et
e2/n ne dépend pas de la variable d'intégration t (on peut
donc sortir ce facteur de l'intégrale), donc :
On constate alors tout de suite que l'on a obtenu
l'inégalité suivante : I £ un £ e2/n I .
2. c. Montrer que (un) est convergente
et déterminer sa limite L. (0,5 point)
Par l'inégalité obtenue à la question 2. b. ,
on a que si la suite (un) admet une limite L, alors celle-ci vérifie
l'inégalité :
I £ lim n®+¥ (un) £ lim n®+¥ (e2/n
I)
Or lim n®+¥ (2/n) =
0 et
e0 = 1, donc lim n®+¥ (e2/n)
= 1 .
On en déduit que lim n®+¥ (e2/n
I) = I , d'où I £ lim n®+¥ (un) £ I .
Par le théorème d'encadrement des limites (ou
"théorème des gendarmes"), on obtient alors que la suite (un)
est convergente et que sa limite L est
égale à I, d'où L = 4 - ln 2 .
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