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Histoire
Le cours Terminale
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L'Europe sous la botte nazie
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En 1942, le Reich domine l'Europe et va réorganiser politiquement
les pays occupés et mettre en place repression, extermination et exploitation
économique.
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1. L'Europe dominée
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1942. Du Cap Nord, en Norvège, à la Méditerranée, de l'Atlantique
à Stalingrad, l'idéologie nazie domine l'Europe et la réorganise, tant sur le
plan géographique, qu'idéologique ou politique.
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Sur le plan géographique, le Grand Reich s'est étendu suite
à l'annexion de certains territoires. Il comprend l'Allemagne, l'Autriche, la
Bohême-Moravie, la Silésie polonaise, le Luxembourg, l'Alsace et la Moselle, la
Lorraine et la Slovénie.
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D'autres territoires sont sous domination nazie directe (militaire
ou civile) : la Norvège, les Pays-Baltes, la Pologne, l'Ukraine, la
Yougoslavie, la Grêce, les Pays-Bas, la Belgique et le Nord de la France.
L'autorité y est détenue par des représentants allemands nommés par le Reich.
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Certains territoires sont sous tutelle nazie : ils
disposent de leur propre système politique et administratif mais sont soumis à
l'autorité allemande ce qui permet au Reich de contrôler entièrement ces
territoire avec des moyens militaires limités. Il s'agit de la Croatie, la
Slovaquie, la Serbie, le Danemark et la France de Vichy.
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Les alliés de l'Allemagne sont satellisés, et leur
indépendance n'est qu'une façade. Ces "satellites" sont l'Italie, la Hongrie,
la Bulgarie, la Roumanie et la Finlande.
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Enfin, la Suède, l'Espagne, le Portugal et la Suisse sont neutres.
Cette neutralité est surtout théorique : ils sont entourés par le Reich
et en dépendent d'un point de vue économique.
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Dans cette Europe dominée, l'occupant nazi développe son
idéologie raciste qui consiste à conquérir un espace vital (Lebensraum)
nécessaire aux Allemands, selon Hitler et à éliminer les races "inférieures".
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2. La terreur et le pillage
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Afin de soumettre les populations à l'idéologie nazie, le Reich
va utiliser propagande et répression, installant la terreur dans toute
l'Europe.
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Une propagande intense, dirigée par Goebbels,
répand à l'aide d'affiches, de films, par la radio les thèses antisémites et
aryennes des nazis, ou l'antibolchevisme.
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En parallèle, les SS et la Gestapo arrêtent, torturent,
éliminent, déportent et éxécutent pour soumettre les populations. Ce sont
parfois des villages entiers qui disparaissent.
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A cette terreur s'ajoute un pillage économique systématique
des territoires occupés qui doivent livrer à l'Allemagne matières premières et
denrées alimentaires et payer une indemnité pour l'entretien des
troupes d'occupation. A celà s'ajoute un pillage financier destiné à financer
l'effort de guerre allemand. Tous ces prélèvements permettront à Hitler
de préserver le niveau de vie du Reich, s'assurant ainsi le soutien du peuple
allemand.
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Enfin, en 1942, devant la résistance soviétique, une économie de
guerre est mise en place. Manquant de main-d'oeuvre, l'Allemagne va mettre en
place le Service du Travail Obligatoire (STO) : 6 millions de travailleurs
seront contraints d'aller travailler dans les usines allemandes pour soutenir
l'effort de guerre allemand.
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3. La collaboration
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Au sein des populations martyrisés, certains ont refusé cette
domination et ont décidé de résister à l'occupant nazi. D'autres ont choisi de
collaborer.
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Il y eut collaboration d'Etat en France (régime de Vichy),
au Danemark et en Grêce. Les dirigeants de ces pays ont accepté les exigences
de l'occupant et ont parfois fait preuve de zèle, comme Pierre Laval en France
ou Vidkun Quisling en Norvège.
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Les thèses antisémites de l'idéologie nazie ont engendré une
importante collaboration politique de la part de ceux qui souhaitaient une
Europe fasciste (Milice, Légion des Volontaires Français).
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Enfin des opportunistes ont collaboré (dénonciation, ...) à des
fins personnelles pour améliorer leur quotidien.
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4. La Résistance
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Partout en Europe, des mouvements de résistance se sont créés
pour désorganiser et affaiblir l'occupant.
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La Résistance avait un poids politique important : les
résistants refusaient l'idéologie nazie et luttait au nom d'un idéal
patriotique et démocratique. Dans tous les pays occupés et en Allemagne, malgré
la repression, des hommes et des femmes ont su trouver le courage d'organiser
cette lutte (sabotages, évasions, espionnage, protection des Juifs, ...) en
coordination avec les gouvernements en exil à Londres ou à Moscou.
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Les gouvernements en exil étaient soutenus par les Alliés :
c'était le cas de la France Libre du Général de Gaulle qui utilisait la
BBC, recevait du matériel militaire et des fonds pour soutenir les Résistants de
la France occupée. Les gouvernements en exil ont permis d'unifier les
différents mouvements de résistance et de coordonner leurs actions (à l'exemple
de Jean Moulin, premier président du Conseil National de la Résistance).
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D'origines très diverses, les mouvements de résistance apparurent
dès 1940 : tracts, manifestations interdites par l'occupant, ... Puis
progressivement se sont organisés des réseaux de renseignement, des
armées secrètes (les Forces Françaises de l'Intérieur, les 250
000 partisans de Tito en Yougoslavie, ...). A partir de 1943, les actions
coordonnées de ces mouvements ont eu un rôle stratégique important ; ils
ont su harceler l'armée allemande pour l'affaiblir et la ralentir au moment
opportun. En 1944, la Résistance française entravera la progression des
divisions de Panzer vers la Normandie afin de laisser le temps aux Alliés de
débarquer et d'établir des têtes de pont.
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