 1. Un bilan humain jamais
atteint
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Sur le plan humain, on dénombre à la fin de la guerre près de 50
millions de mort dont la moitié sont des civils. L'Europe est le
continent le plus touché, surtout à l'Est, conséquence des bombardements, de
l'extermination, de la répression et des conditions de vie.
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Mais les pays impliqués dans le conflit n'ont pas tous été
touchés de la même manière : l'URSS a perdu 20 millions de personnes (11%
de la population d'avant-guerre) alors que l'Allemagne affiche 7 millions de
morts (12%) et le Japon 2 millions (4%). La France (600 000 morts, 1,5%), le
Royaume-Uni (400 000 morts, 1%) et les Etats-Unis (300 000 morts, 0,2%) ont été
moins touchés.
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L'ampleur de ces écarts vient des pertes civiles : seule
50% des pertes soviétiques sont militaires et sur les 5,4 millions de morts
Polonais (15% de la population d'avant guerre), 97% sont des civils.
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A cela s'ajoute les conséquences démographiques lourdes (beaucoup
d'hommes jeunes tombés au front), sanitaires (hygiène, ...) et alimentaires (en
France, le rationnement dure jusqu'en 1949) qui auront un impact lourd sur les
années d'après-guerre (malnutrition, famine, ...).
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De plus, on estime à 30 millions le nombre de personnes "déplacées"
(déportés, prisonniers de guerre, travailleurs du Service du Travail
Obligatoire, populations transférées, ...). Ces personnes mirent parfois des
années à rentrer dans leur pays.
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2. Un bilan matériel très
lourd
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Sur le plan matériel, l'Europe est en ruine. La plupart des
villes ont été très touchées par les bombadements massifs, quand elles n'ont
pas été rasées. Le potentiel industriel (usines, mais aussi routes,
voies ferrées, ...) est à reconstruire en grande partie.
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Les pays les plus touchés sur le plan industriel sont l'URSS,
l'Europe Orientale et l'Allemagne.
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En URSS, les pertes représentent 50% des destructions mondiales
ou cinq fois le revenu national de 1940. Le potentiel industriel allemand est
touché à 80%.
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Enfin, sur le plan économique, la situation est dramatique.
L'économie est ruinée et dans toute l'Europe, c'est la misère et la pénurie. La
main d'oeuvre manque et il n'y a pas de capitaux pour reconstruire.
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3. La conscience humaine
boulerversée
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A la fin de la guerre, le monde entier est en état de choc devant
l'horreur nazie : les camps de concentration, la "solution finale"
(extermination méthodique et systématique des "races inférieures") découverts
par les Alliés causent un grand traumatisme moral.
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Les consciences sont bouleversées : comment des hommes ont-ils pu
commettre de telles atrocités ?
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Le refus de l'oubli des Alliés entraîne la création d'un tribunal
pénal international et un nouveau chef d'accusation apparait : le crime contre
l'Humanité. 12 dirigeants nazis seront condamnés à mort à l'issue du procès
de Nuremberg (1945-1946).
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La destruction d'Hiroshima et de Nagasaki par deux bombes
atomiques ont créé un autre choc. Chacune de ces deux bombes n'égale pas les
bombardements massifs des Alliés sur l'Allemagne (Leipzig, Dresde, Hambourg).
Mais le monde entier a pris conscience de la capacité de destruction massive
que possède l'homme.
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4. Une nouvelle carte
politique mondiale
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Préparés au cours des conférences de Téhéran (décembre
1943), de Yalta (avril 1945) et de Potsdam (juillet 1945), les
règlements du conflit modifient considérablement la géographie politique.
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L'Allemagne, reconnue responsable du conflit par les
Alliés, sera découpée en quatre zones d'occupation (américaine,
britannique, française et soviétique) ainsi que sa capitale Berlin. Ramenée à
ses frontières de 1937 (avant l'Anschluss avec l'Autriche), elle doit céder à
la Pologne les territoire situés à l'Est de la ligne Oder-Neisse. La Pologne
est elle "déplacée" vers l'Ouest, l'URSS conservant les territoires conquis en
1939 !
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A celà s'ajoute pour la population allemande des réparations de
guerre (20 milliards de dollars) et des prélèvements sur la production
nationale.
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Le Japon est occupé par les forces américaines, commandées
par Mac Arthur qui mettra en place un régime démocratique :
l'Empereur est privé de tout pouvoir, le pays est démilitarisé et les grands
groupes industriels sont dissous. Sur le plan géographique, la Mandchourie est
rendue à la Chine et la Corée est occupée de part et d'autre du 38ème parallèle
entre les Soviétiques au Nord et les Américains au Sud.
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Alors que l'Autriche est, comme l'Allemagne, découpée en quatre
zones d'occupation, l'Italie est relativement épargnée. Elle abandonne
ses colonies (Ethiopie, Lybie, Somalie) et quelques territoires seront
attribués à la Yougoslavie et la Grêce.
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D'autres alliés du Reich (Finlande, Hongrie et Roumanie) perdront
aussi quelques territoires au profit de l'URSS.
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Territoires acquis par l'U.R.S.S. sur (du Nord au Sud) la
Finlande, les Pays-Baltes (totalement annexés), l'Allemagne, la Pologne
(annexés dès 1939), la Tchécoslovaquie et la Roumanie.
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Territoires cédés à la Pologne par l'Allemagne (dont la
Prusse Orientale, à l'Est) + Dantzig (Gdansk)
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Territoires (Istrie) cédés à la Yougoslavie par l'Italie
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Territoires cédés à la Bulgarie par la Roumanie (Traité de
Paris, 1947)
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Territoires cédés à la Grêce par l'Italie (Dodécanèse)
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Pays occupé militairement et découpé en quatre zones
d'occupation
Zones américaine (1), française (2), britannique (3) et soviétique (4)
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Pays neutre
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Capitale occupée par les Alliés et découpée en quatre zones
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Conférence tripartite (Etats-Unis, Union Soviétique et
Royaume-Uni)
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Histoire 
